Fatigue au volant : somnolence en voiture, risques, conseils, accident, comment éviter

Sur la route, tout peut basculer en une seconde. La fatigue et la somnolence au volant sont responsables de nombreux accidents graves, souvent sous-estimés par les conducteurs. Pourtant, leurs signes sont clairs : yeux qui piquent, bâillements répétés, moments d’absence… Il ne s’agit pas simplement d’un coup de mou passager, mais d’un véritable risque pour votre sécurité et celle des autres. Dans cet article, nous vous aidons à faire la différence entre fatigue et somnolence, à repérer les signes d’alerte, et surtout à adopter les bons réflexes pour rester vigilant au volant. En bref, comment éviter la fatigue au volant.
- C'est quoi la fatigue au volant ?
- Fatigue ou somnolence : quand faut-il faire une pause ?
- Conseils pour éviter les risques
C'est quoi la fatigue au volant ?
Fatigue ou somnolence : quand faut-il faire une pause ?
Quand on prend la route, notamment pour un long trajet, il est essentiel de savoir distinguer la fatigue au volant de la somnolence. Ces deux états peuvent sembler proches, mais leurs effets et les risques qu’ils représentent sont bien différents.
La fatigue au volant, c’est avant tout une baisse de la concentration. Elle se manifeste par des signes physiques comme les yeux qui picotent, une nuque raide, des douleurs dans le dos ou encore un regard qui se fige. Cette fatigue peut s’installer insidieusement, même si l’on a bien dormi la nuit précédente. Pour éviter qu’elle ne devienne dangereuse, une règle simple s’impose : faire une pause toutes les deux heures, même en l’absence de symptômes marqués. C’est un conseil simple, mais essentiel pour préserver sa vigilance au volant.
La somnolence au volant, quant à elle, est plus alarmante. Elle correspond à une lutte pour rester éveillé, quel que soit le moment ou la durée du trajet. Elle se traduit par des bâillements fréquents, des paupières lourdes et parfois même des micro-sommeils : des pertes de conscience de quelques secondes, souvent imperceptibles, mais potentiellement fatales. À ce stade, la pause classique ne suffit plus : il est impératif de s’arrêter dans un endroit sécurisé pour dormir au moins 15 à 20 minutes.
Le professeur Damien Léger, président du Conseil scientifique de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV), alerte : "Dès les premiers signes de somnolence, le conducteur doit s’arrêter, car les risques d’accident dans la demi-heure qui suit sont multipliés par trois ou quatre. Les réflexes sont altérés, et plus la vitesse est élevée, plus les conséquences peuvent être graves."
Sur autoroute, 1 accident mortel sur 3 est lié à la somnolence au volant. On ne peut pas lutter contre le sommeil par la volonté seule. Il faut reconnaître les signaux, écouter son corps et adopter les bons réflexes pour éviter le pire. Dormir en voiture peut sembler anodin, mais c’est souvent la meilleure solution pour préserver des vies.
Fatigue et somnolence au volant : des risques aussi graves que l’alcool
Les chiffres sont sans appel : rouler en manque de sommeil, c’est prendre le volant dans un état comparable à celui d’un conducteur alcoolisé.
- Dormir seulement 5 à 6 heures avant de conduire augmente radicalement le risque d’accident. Ce risque devient équivalent à celui d’une personne avec 0,8 g/l d’alcool dans le sang.
- Avec 4 heures de sommeil ou moins, le danger grimpe encore : le risque d’accident devient similaire à un taux d’alcoolémie compris entre 1,2 et 1,5 g/l.
- Et après 17 heures sans dormir, vos capacités sont réduites comme si vous aviez 0,5 g/l d’alcool dans le sang.
La somnolence multiplie par 8 le risque d’avoir un accident. Et contrairement à une idée reçue, il est impossible de lutter contre la somnolence par la seule volonté : ni musique forte, ni fenêtres ouvertes ne peuvent compenser le besoin de sommeil.
Sur l’autoroute, où les trajets sont longs et monotones, la situation est encore plus critique : 1 accident mortel sur 3 est lié à la somnolence au volant.
Le sommeil est une vraie question de sécurité routière. La seule façon d’éviter ces risques ? Être reposé, rester à l’écoute de son corps… et ne jamais hésiter à faire une pause ou dormir si nécessaire.
Conseils pour éviter les risques au volant liés à la fatigue
La fatigue au volant n’est pas une fatalité. Il existe de nombreux conseils pour limiter les risques de la fatigue en voiture simples et efficaces afin de préserver votre sécurité ainsi que celle des autres sur la route.
Fatigue en voiture : les comportements à éviter absolument
- Ne dépassez pas les limitations de vitesse. Rouler trop vite fatigue davantage le cerveau, qui doit traiter une quantité plus importante d’informations en un temps réduit. La vision doit aussi s’adapter constamment, ce qui accroît la fatigue.
- Ne prenez pas la route après avoir consommé certains médicaments. De nombreux médicaments ont pour effet secondaire la somnolence, ce qui augmente considérablement le risque d’accident. En France, plus d’un tiers des médicaments sont signalés par un pictogramme indiquant leur dangerosité en matière de conduite.
Notez que certaines personnes souffrent d’une somnolence quotidienne persistante. Dans ce cas, il est important de consulter un médecin afin d’évaluer la situation.
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