La clinophilie / clinomanie : symptôme, cause, traitement, comment s'en sortir ?

Il nous est tous déjà arriver d'avoir envie de rester au lit un peu plus longtemps. Mais lorsque ce besoin devient constant, que l'on passe ses journées allongé sans activité, sans envie, sans énergie, il ne s'agit pas seulement de fatigue ou de flemmardise. On parle alors de clinophilie : un terme encore peu connu du grand public, mais qui désigne un symptôme fréquent dans certaines maladies psychiques comme la dépression ou la schizophrénie. La clinophilie ne doit pas être confondue avec le besoin de repos : elle traduit un repli sur soi profond, souvent lié à une souffrance psychique. Quels en sont les signes ? D'où cela vient-il ? Et surtout, comment s'en sortir de la clinophilie ? On vous explique.
- Qu'est-ce que la clinophilie ?
- Quels sont les symptômes de la clinophilie ?
- Quelles sont les causes de la clinophilie ?
- Existe-t-il un traitement pour la clinophilie ?
Qu’est-ce que la clinophilie ?
Le terme clinophilie vient du grec "kliné" (lit) et "philia" (amour). Il signifie donc littéralement "amour du lit". Mais derrière ce mot poétique se cache une réalité bien plus complexe : la clinophilie, aussi appelée clinomanie, désigne le fait de rester allongé presque toute la journée, sans dormir pour autant, et sans motivation à se lever ou à entreprendre une activité.
Ce comportement n’est pas un choix de confort ou de repos, mais un symptôme que l’on retrouve dans plusieurs troubles psychiatriques, notamment la dépression, la schizophrénie, ou encore certains troubles anxieux. Il s’agit d’un repli sur soi, souvent involontaire, qui traduit une souffrance mentale profonde. La personne clinophile n’a pas forcément envie de dormir, mais n’a plus la force ou l’élan de faire face au monde extérieur.
La clinophilie peut également s’observer dans certaines situations de phobie sociale ou de grande détresse psychologique, et nécessite une prise en charge adaptée.
La clinophilie n'est pas à confondre avec l'asthénie qui est une fatigue persistante.
Quels sont les symptômes de la clinophilie ?
Le principal symptôme de la clinophilie est le fait de rester allongé la majeure partie de la journée, souvent dans le lit ou sur un canapé, sans motivation ni activité. Contrairement à une simple fatigue ou à un besoin de repos, la personne ne cherche ni à dormir, ni à se distraire.
Elle ne regarde pas la télévision, n’écoute pas de musique, n’utilise pas son téléphone, ne lit pas. Elle reste là, immobile, parfois les yeux ouverts, parfois dans ses pensées, coupée du monde extérieur.
Ce comportement peut être accompagné d’un retrait social important, d’une perte d’intérêt pour les choses du quotidien, et parfois d’une grande souffrance intérieure, difficile à exprimer. La clinophilie est souvent confondue avec de la paresse, mais en réalité, il s’agit d’un signal d’alerte psychologique à prendre au sérieux. La clinophilie n'est donc pas littéralement une pathologie du sommeil mais bien un symptôme d'un trouble indépendant.
Quelles sont les causes de la clinophilie ?
La clinophilie peut avoir plusieurs causes d’ordre psychologique, psychiatrique ou médical. Parmi les causes principales, on retrouve :
- La dépression : c’est l’une des causes les plus fréquentes. La personne peut ressentir une fatigue intense, une perte d’intérêt et un besoin de se replier sur elle-même.
- La schizophrénie : certaines formes de schizophrénie peuvent s’accompagner de clinophilie, souvent liée à un retrait social ou à une perte de motivation.
- L’anxiété et la phobie sociale : ces troubles peuvent entraîner un évitement du monde extérieur, avec un refuge dans la chambre ou le lit comme lieu rassurant.
- Chez la personne âgée, la clinophilie peut faire partie d’un syndrome de glissement, une forme de repli sur soi marquée par une perte d’autonomie et d’intérêt. Ce syndrome est souvent déclenché par un événement brutal comme une chute, une hospitalisation ou un deuil.
Dans tous les cas, la clinophilie est un signal d’alerte qui nécessite une évaluation médicale et psychologique, car elle peut cacher une souffrance importante.
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